★ nom Malherbes ★ prénom Néon, Caleb ★ groupe Princes et Princesses ★ conte (si possédé(e)) La bête de La belle et la bête ★ lien vers votre fiche click pour voir ma fiche


Alors, alors, ce qui va suivre n'est pas terminé. Il me manque l'étape après possession . Sachez d'ores et déjà que Néon n'a l'apparence d'une bête que la nuit tombée. Un peu comme un loup garou. Et ça, pour éviter d'avoir trop à patauger dans le RP
PARTIE 1 : (past)
Elle court. Ses jambes maigres, ses pieds nus et sa peau écorchés qui tapent contre le bitume. Les grandes portes de l'hôpital s'étaient ouvertes sur elle. Les yeux humides, le soleil dru l'avait d'abord éblouie, piquée de ses rayons. Pour autant, elle avait continué de courir. Une mélancolie dévorantes, des craintes envahissantes, elle fuit tout. Sa course l'épuise rapidement. Au loin, elle entend sa mère et quelques médecins crier son nom. Elle continue, se retourne une seconde, percute quelqu'un. Le choc leur fait perdre l'équilibre. Il bascule à terre, elle tombe sur lui. Ils n'ont pas encore eu le temps de se remettre que d'autres cris surviennent. On accourt vers eux. Encore prompt à fuir, elle sait pourtant qu'elle n'ira pas loin. Alors, dans une ultime tentative désespérée, elle s'agrippe et se cramponne à son ventre et le visage implorant demande pour la première fois, de l'aide.

PARTIE 2 : (récemment)
Ivres, bras dessus, bras dessous, ils tanguent sur l'allée sinueuse menant au prestigieux refuge. Les deux hommes chantent ou plutôt, essayent d'enchainer des notes pas trop fausses. Emmitouflés dans leur épais anorak, la petite fête organisée pour les employés du parc s'est vite transformée en longue soirée alcoolisée. Dans un pays aussi froid, tout l'art consiste à savoir se tenir chaud. Entre les paroles, les spectateurs absents ont droit à quelques fous rire. A plusieurs reprises, le premier rattrape le second qui manque de glisser en contrebas du chemin. Les rôles, régulièrement, s'inversent. A deux, ils se tiennent à l'abri des dangers. Enfin, ils parviennent jusqu'au palier puis, jusqu'au seuil. La grande porte de bois vernis, tourne sur ses gongs sans grincer. Ils entrent.
- Immense ! s'étonne l'un en sifflant.
L'autre est affairé à allumer les lumières, à ôter ses chaussures. Lorsque lui-même se fut dévêtit, il aida son nouvel ami à en faire autant.
- Tu peux prendre la chambre d'ami à l'étage, je dors sur le sofa de toute manière.
- Attends, tu dors sur un canapé alors que tu disposes de plusieurs chambres ?
L'intéressé ne répond pas. La fatigue et un autre sentiment ont pris le dessus sur son ébriété. Il marche vers le salon en essayant de se dénouer le cou d'une main. Trois petites marches de marbre séparent l'entrée du salon. En haut, il pointe du doigt un escalier plus grand, en colimaçon.
- Deuxième porte à droit en montant.
Ses instructions données et l'autre homme sur ses talons, il s'avance vers le canapé. Un canapé d'angle, rouge et sur lequel repose une large couverture roulée en boule. Curieusement, ses genoux fléchisse devant. L'autre veut se rapprocher mais quelque chose dans l'air l'en empêche. Il lève simplement la tête. Par dessus le dossier, il aperçoit alors, l'endormie.

PARTIE 3 : (past)
- On est arrivé.
Essoufflé, il murmure. Dans ses bras, livide, elle jète un regard vide dans le grand refuge. Les mots ne viennent pas. Écœurée par la maladie, elle préfère enfoncer son visage dans son cou. Elle a encore la blouse d'une patiente. Plus tôt, il avait agi à la hâte. Las de la voir doucement mourir, il avait décidé de prendre les choses en mains en la kidnappant. Les joues rouges, la peau moite, il ne se sent pas capable de monter à l'étage dans une chambre. Il se rabat sur le sofa, l'étend précautionneusement dessus. Elle ne veut pas le lâcher, se maintient sa nuque et l'oblige par là même à rester courbé au dessus d'elle. Alors, doucement, il l'embrasse et prend place à ses cotés.

PARTIE 4 : (past)
Aujourd'hui, elle a franchit une nouvelle étape. Les jambes maigres, tremblotantes d'avoir peu servi, elle se quitte le canapé. La marche jusqu'à son objectif est difficile. Elle veut être silencieuse pour conserver la surprise. Elle s'appuie sur les meubles à sa hauteur mais termine par le faire seule. A travers la baie, le soleil l'inonde pour la première fois depuis longtemps. A bout de force, elle arrive finalement. Elle tombe à genoux derrière lui, l'enlace vivement. Étonné, il tourne la tête pour voir ce qu'il n'avait encore jamais vu : son sourire.

PARTIE 5 : (récemment)
- Allez, s'il te plait ! Implore t-elle en lui saisissant une main.
Il hésite. Voilà une bonne demie-heure qu'il aurait du partir.
- Un, deux, trois, quatre,...
Elle exulte et trépigne. Cette fois, il ne la trouvera pas. Adroitement, elle se hisse sur le rebord d'une des fenêtre les plus hautes. Suffisamment haut perchée pour échapper à son regard, elle pense être à l'abri. Pour mettre toutes les chances de son côté et parce qu'elle est persuadée qu'à le regarder elle le mettra sur sa piste, elle se borne à fixer l'extérieur. La verdure. Cachée depuis longtemps, elle n'a pas mis un pieds dehors depuis presque dix mois. Elle se souvient à peine de la fraicheur du matin piquant ses joues, de la texture poudrée de la neige, du goût de la pluie et...
- Trouvée !
Elle sursaute. Il lui a attrapé la cheville. Ailleurs, elle avait malencontreusement laissé pendre sa jambe. Encore pensive, elle sourit doucement alors qu'il l'aide à descendre. A hauteur de son visage, elle s'empresse de lui voler un baiser.
- On sort ?